Squiban plante ses serres à Paimpol et recrute
« Je voulais investir dans les Côtes-d’Armor depuis six ans, mais difficile de trouver des locaux. » Mickaël Squiban, gérant de la société du même nom, a enfin trouvé son bonheur, à Paimpol. La société Squiban, vendeur de serres, originaire du Finistère, y implante sa nouvelle antenne. Après quelques mois d’installation, l’activité peut vraiment démarrer. « Nous avons mis 500 000 € sur la table. » De quoi financer un local de 700 m², et le stock qui va avec.
Tour d’horizon de l’agence de Paimpol depuis un drone. [VIDEO]
Cette implantation fait partie de la stratégie de développement de l’entreprise : se rapprocher de ses clients, pour assurer un meilleur service après-vente. « Nous vendons des serres, des appareils de contrôles, dont certains sont de véritables navettes spatiales en termes de gestion de climat », clame Patrice Borali, responsable développement et qualité. Des outils technologiques calibrés et conçus pour permettre aux maraîchers un contrôle précis de leurs productions de fraises, de concombres ou de tomates.
Caméras infrarouges
Systèmes de relevés d’humidité de l’air, caméras infrarouges, mesures des taux de lumière, « tout ce qu’il faut pour répondre aux besoins des plantes, en évitant les produits phytosanitaires », le tout automatisé, surveillé par des ordinateurs climatiques. Un secteur pour lequel le nerf de la guerre reste la proximité : « Nos clients travaillent sur du vivant, poursuit Patrice Borali. En cas de problème, il suffit de quelques heures pour cramer une culture. On se doit d’être réactifs. »
« Paimpol permet de rayonner vers Lannion, Guingamp, Plouha… » analyse Mickaël Squiban. Au plus près de leurs huit clients, avec la volonté d’arriver à une vingtaine de clients d’ici trois ou cinq ans, dans un secteur où les commandes croissent, mais la compétition reste très féroce avec les concurrents (Richel, groupe CMF, Coria…).D’où la nécessité d’un stock très conséquent, pour proposer un service après-vente rapide.
Des profils rares
Ce sera l’une des missions de Renaud Le Gall, qui dirigera l’antenne paimpolaise, où il est pour l’instant secondé par des techniciens détachés d’autres antennes de l’entreprise (notamment Plougastel et la région nantaise), au gré des besoins. Electricien depuis quinze ans, il est arrivé dans l’entreprise en 2013, en interim avant d’être titularisé.« Nous espérons pouvoir embaucher très vite un plombier et deux électriciens, détaille Patrice Borali. Mais nous recherchons des profils orientés vers le chauffage, la climatisation, l’industriel, avec quatre ou cinq ans d’expérience. Des profils rares dans le secteur, qui sont souvent « aspirés » par Saint-Brieuc. »
La société, qui réalise 14 millions d’euros de chiffre d’affaires, espère se diversifier et poursuivre sa conquête de l’est : « pourquoi pas vers Rennes l’an prochain ? » envisage Patrice Borali.
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