Soudeurs très recherchés… et plutôt bien rémunérés !

François voyage beaucoup pour aller de mission en mission : depuis qu’il a fini sa formation de soudeur, à 32 ans, sa vie a changé : « non seulement j’ai du travail constamment mais je gagne très bien ma vie ! ». Pour exercer ce métier, cet ancien attaché commercial a choisi l’intérim, car il préfère garder un peu de liberté. « Une des choses que j’apprécie le plus dans mon nouveau métier, c’est que je suis très autonome. Je travaille au sein d’une équipe, mais personne n’interfère dans mes interventions, car je suis considéré comme un expert ».

François a fait le bon choix. Le métier manque cruellement de compétences : aujourd’hui 90% des jeunes soudeurs décrochent un emploi moins de 3 mois après la fin de leurs études et 3 000 postes sont à pourvoir chaque année. Un recrutement d’autant plus difficile que les jeunes boudent ce type de formation, et y sont le plus souvent orientés contre leur gré.

Les besoins des entreprises se font d’autant plus pressants que démarrent actuellement de très grands chantiers comme ceux de rénovation des centrales nucléaires d’EDF. D’autres secteurs industriels, comme l’agro­alimentaire, la pharmacie ou le médical sont en quête de soudeurs.

Le soudeur peut également se spécialiser car il existe une bonne vingtaine de technologies différentes selon les matériaux et les objectifs de la soudure à effectuer. Mais le métier ne se limite pas à une capacité manuelle. Il faut également savoir lire un plan et même parfois définir le process de soudage.

Quant aux rémunérations, elles sont variables. « Je dirige une chaudronnerie de 30 personnes », indique Michel qui préfère garder l’anonymat. « En CDI, je rémunère les soudeurs sur une base de 12 euros de l’heure. Si on ajoute les primes et les heures supplémentaires, on arrive à des niveaux de 2500 à 4000 euros nets. Et c’est moi qui paye les formations, les licences et le matériel ! » Reste à trouver la bonne entreprise !