Simplifier le recrutement, c’est bien ! Et la candidature ?
Un véritable Big Bang ! Les salves d’annonces gouvernementales sur le fameux « Choc de simplification » nous rappellent, pour le cas où nous l’aurions oublié, combien les démarches administratives en tous genres s’avèrent ubuesques.
Parmi les innombrables mesures annoncées, un volet concerne les formalités obligatoires liées au recrutement. Ainsi, les entreprises n’auront plus l’obligation de faire passer au nouvel embauché une visite médicale, sauf dans certains cas précis. Dans la foulée, la notion d’aptitude au travail sera revue.
Les modalités de recrutement des apprentis seront également assouplies pour ceux qui sont amenés à travailler sur des machines dangereuses, ainsi que ceux qui doivent travailler en hauteur. Désormais, au lieu d’attendre une autorisation, les entreprises feront une simple déclaration, mais seront davantage contrôlées a posteriori.
Mieux encore, le recrutement devrait être amélioré par une procédure simplifiée de dépôt des offres d’emploi sur le site de Pôle Emploi. Voilà une mesure en effet bien pratique, qui devrait dynamiser et enrichir le site poleemploi.fr.
Mais, il faut bien dire que du côté des candidats en recherche d’emploi, les avancées sont bien maigres : à part le « droit » de suivre la relation avec Pôle Emploi par chat et webcam, on a beau chercher dans la liste à la Prévert des nouvelles mesures … rien. Il paraît pourtant que la problématique de l’emploi est prioritaire.
Alors permettons-nous de suggérer au gouvernement quelques initiatives salvatrices : comme par exemple la création d’un dossier de candidature numérique, unique et centralisé, géré par le candidat lui-même et qui permettrait à tout recruteur de découvrir votre profil et de vous contacter ? Ou pourquoi pas une obligation faite au recruteur de répondre à votre candidature dans un délai d’un mois par exemple, en motivant la raison du refus ? Ou bien … les bonnes idées pour simplifier la recherche d’emploi ne manquent pas – n’hésitez pas à partager les vôtres ! Un sujet stratégique, bien plus urgent que la médecine du travail, non ?