Plaidoyer pour une industrie bretonne qui recrute
Un emploi salarié privé sur cinq
Agroalimentaire, machinisme agricole, équipements, électronique, bois, plasturgie, métallurgie, aérospatiale, automobile, navale, énergies marines, robotique, domotique, techniques de l’information et de la communication, défense… En Bretagne, l’industrie emploie 160 000 salariés, et 80 % d’entre eux travaillent dans des entreprises de moins de 20 salariés.
12 000 recrutements en 2018
Non seulement l’industrie est présente à travers toute la Bretagne, mais « elle est actuellement sur une bonne tendance », précise Pascal Portelli, directeur général de Delta Dore, spécialiste de la domotique et des équipements connectés dans les habitations. Hier, l’entreprise, basée à Bonnemain (Ille-et-Vilaine), où elle emploie 570 de ses 860 salariés, accueillait les organisateurs de la 8e édition des Semaines de l’industrie. Preuve de cette embellie, l’industrie bretonne compte embaucher 12 000 salariés en 2018.
« Attirer des jeunes »
« L’industrie véhicule une image dépassée qu’elle doit modifier, reconnaît Daniel Tunier, président de l’Ajir, l’association jeune industrie de Bretagne. Pour attirer des jeunes, nous devons mettre en valeur les nouveaux métiers qui apparaissent dans les énergies nouvelles, la réalité augmentée, les technologies de la santé et tout ce qui est industrie connectée. » Un discours relayé par Armande Le Pellec Muller, recteur d’académie pour qui « il existe des clichés qui ont la vie dure. D’où l’importance d’avoir des industries et des établissements scolaires qui accueillent, les uns les élèves, enseignants et parents, les autres, les chefs d’entreprise. »
Robots et cobots chez Delta Dore
L’image de l’industrie du futur, elle est déjà en oeuvre chez Delta Dore. À la campagne, dans les nouveaux bâtiments de la société créée en 1970, les ateliers sont vastes, clairs, propres et silencieux. Ouvrières, ouvriers et cadres travaillent en toutes petites équipes. Le flux tendu et la polyvalence y sont de mise. Mais les tâches les plus répétitives ont été confiées à des robots et à des cobots, les robots collaboratifs. « Nos concurrents fabriquent en Asie et en Europe de l’Est, rappelle le directeur général. Mais nous avons décidé de tout fabriquer, soit 4,5 millions de produits par an, à Bonnemain et à Etrelles, près de Vitré. » L’entreprise, qui fait travailler environ 10 % d’intérimaires, recrute dans un rayon de 50 km.
Programme complet des Semaines de l’industrie sur semaine-industrie-bretagne.fr