Orne : 3 000 contrats aidés d’ici fin 2011

À quoi servent les contrats aidés ?
 

« Leur objet est de faciliter l’insertion dans le milieu du travail, de créer du lien social », rappelait la députée UMP Nicole Ameline, récemment à Trouville, lors d’une réunion d’information valant piqûre de rappel devant les acteurs du public et du milieu associatif. Réservés au secteur non marchand, ces contrats (CUI-CAE) d’accompagnement dans l’emploi s’adressent en particulier aux jeunes (bac +2 maximum), aux bénéficiaires des minima sociaux et aux chômeurs longue durée. Il s’agit le plus souvent de contrats de six mois payés au Smic, de 20 h à 35 h hebdomadaires, que l’État peut prendre en charge jusqu’à 95 %. On les compare souvent aux Contrats emploi solidarité (CES).

 

Pourquoi les contrats aidés ne sont-ils pas utilisés ?

La Basse-Normandie est « la dernière région de France » au classement de ce type de contrat, regrette le préfet Didier Lallement. « Nous disposons de 3 000 contrats qui pourraient être utilisés, or nous allons devoir rendre une partie des crédits, c’est tout de même dommage ». Deux raisons avancées : « Peut-être le dispositif est-il jugé trop intimidant, et puis il y a aussi le refus politique de certaines communes. » En guise de solution, le préfet a pris le 14 novembre un arrêté visant à assouplir et élargir les critères d’attribution. Notamment aux personnes âgées de 50 ans et plus…
 

Comment faire ?

Pour les demandeurs comme les structures intéressées, la procédure est la suivante : composer le 39 95 (offre) ou le 39 49 (demande), ou bien se rendre directement au Pôle emploi ou à la mission locale. « Ces contrats ne s’arrêteront pas au 31 décembre, promet le préfet. Dans un contexte où l’emploi va malheureusement se dégrader, il est de notre devoir de sensibiliser le public sur l’intérêt de cet outil reconductible. »

Ces contrats sont-ils attractifs ?

En cette période électorale, chacun sait que Nicolas Sarkozy a ouvert les vannes pour redorer les chiffres de l’emploi. Vrai aussi que depuis 2009, les préfets peuvent toucher des « indemnités de responsabilités », attribuées en fonction de leurs résultats en matière de sécurité publique, routière et du nombre de… contrats aidés. Mais oui, ces contrats semblent un bon tremplin pour les jeunes et une opportunité plus ou moins intéressante selon le cas.