Maud a trouvé sa voie dans la vente à domicile

Portrait

« Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde »

, assure aujourd’hui Maud Georgelin, 36 ans et manager chez H2O, une société qui vend à domicile des produits ménagers et cosmétiques bio. Elle a sauté le pas il y a quatre ans, presque sur un coup de tête. La jeune femme était alors chargée de clientèle pour une autre entreprise, de vente de vêtements par correspondance. Elle aspirait à

« plus d’autonomie pour me consacrer à mes enfants, de 11 et 12 ans, tout en restant dans l’univers commercial »

.

Elle a découvert H2O un peu par hasard, en tant que cliente.

« J’ai participé à un, deux, trois ateliers et… j’en ai organisé un chez moi. L’animatrice m’a alors expliqué que n’importe qui pouvait devenir conseillère à son tour, alors j’ai essayé. Je comptais en faire une petite activité complémentaire mais en deux mois, je suis passé à temps plein, et j’ai quitté mon travail. »

En organisant une quinzaine d’ateliers par mois, Maud touchait entre 1 500 € et 2 000 €.

« Pour réussir, il faut avoir la niaque. Le tout, c’est de sortir très vite du cercle personnel pour se créer un vrai réseau de clientes, et une généalogie. »

En quatre ans, elle a ainsi convaincu une vingtaine de clientes de devenir conseillères. Devenue leur marraine, en échange de quelques astuces pour les aider à se lancer, elle touche une légère commission sur leurs ventes. Le principe est rodé, et les évolutions de carrière parfois rapides. Conseillère confirmée, puis experte, Maud est, depuis janvier dernier, devenue manager de 17 de ses filleules.

« Je fais encore quelques ateliers, mais j’anime aussi des réunions commerciales, stratégiques, pour animer mon équipe. Je travaille entre 60 et 70 heures par semaine, mais je m’organise comme je l’entends, et je touche un très bon salaire de cadre. »

Une centaine de conseillères en Loire-Atlantique

La Loire-Atlantique est le département où H2O compte le plus de conseillères : 110 sur les 1 500 actives en France.

« Par ici, les gens sont très sensibles aux questions d’environnement. Le concept du nettoyage à l’eau, avec 90 % de produits chimiques en moins, intéresse »

, témoigne la nouvelle manager. Les conseillères H2O sont, pour la plupart, des femmes entre 35 et 50 ans qui ont déjà un emploi à temps partiel.

« De plus en plus de retraités intègrent également nos équipes

, note Martine Primault, responsable pour les Pays de la Loire.

Les conseillères sont payées par des commissions entre 20 et 30 % du chiffre d’affaires réalisé. »

Actuellement, seules 20 % d’entre elles ont fait d’H2O un emploi à plein-temps.

H2O, c’est 12 millions de chiffre d’affaires en 2010, 20 % de croissance par an et des effectifs qui augmentent d’environ 30 % chaque année. Un succès que Martine Primault analyse :

« Ce sont des produits qui ont besoin d’une explication, qu’on n’achèterait pas spontanément dans un magasin à moins de connaître le procédé. C’est là que la vente directe a un vrai rôle à jouer : démonstrations, tests… puis vente »

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