Les créations de poste progressent, mais de façon moins véloce
L’emploi salarié en France, départements d’Outre-mer inclus, a progressé de 0,2 % au troisième trimestre, l’économie française se retrouvant en situation de créations nettes d’emploi pour le douzième trimestre consécutif malgré ce ralentissement, selon les données publiées mardi par l’Insee. L’institut a parallèlement revu en hausse l’évolution du deuxième trimestre, à + 0,4 % contre + 0,3 % précédemment, les créations nettes d’emploi salarié sur la période ayant été rehaussées de 6 900, notamment du fait de l’intérim.
Sur la période juillet-septembre, l’économie française a enregistré 44 500 créations nettes d’emploi salarié, avec une progression de 49 900 dans le privé (+0,3 %) et une diminution de 5 400 (-0,1 %) dans la fonction publique. Dans sa première estimation « flash » publiée le 10 novembre et portant sur le seul secteur privé, l’Insee avait fait état de 29 700 créations d’emploi (+0,2 %) au cours du troisième trimestre.
Intérim : la progression s’infléchit
Sur les douze mois à fin septembre, les créations nettes d’emploi salarié atteignent 269 100, soit une hausse de 1,1 % sur la période, dont 260 100 dans le privé (+1,4 %) et 9 000 dans la fonction publique (+0,2 %). Sur le seul troisième trimestre, l’emploi salarié dans les services marchands a continué de croître mais à un rythme moindre, enregistrant une hausse de 0,4 % (soit 47 300 emplois créés), après une progression de 0,6 % au deuxième trimestre.
Le secteur de l’intérim, qui lui est rattaché, a également vu sa progression s’infléchir, avec une hausse de 1,5 % (après +4,2 % au deuxième trimestre), soit 10 900 postes. Hors intérim, l’emploi dans le secteur tertiaire a progressé de 0,3 % sur le trimestre. Au cours du troisième trimestre, l’emploi a poursuivi sa baisse dans l’industrie (-2 800 postes, soit -0,1 %, comme le trimestre précédent), qui n’a pas été en situation de créations nettes depuis début 2001. Il a en revanche confirmé le rebond amorcé en début d’année dans la construction, progressant pour le troisième trimestre consécutif (+1 700, soit +0,1 %).
Dans un communiqué distinct, l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) – qui ne prend en compte ni l’emploi à domicile ni l’emploi agricole dans son étude – estime la hausse des effectifs salariés à 0,3 % au troisième trimestre et à 1,8 % sur un an, des chiffres supérieurs à ceux de l’Insee. Elle fait également état d’une progression du salaire moyen par tête de 0,4 % sur le trimestre et de 2,1 % sur un an, un rythme bien supérieur à l’inflation (0,0 %, sur le trimestre et +1,0 % sur un an). Au total, la masse salariale du secteur privé a progressé de 0,7 % au troisième trimestre et de 3,7 % sur un an.