Le SMIC « revalorisé » de 12 euros par mois !

Merci Père Noël ! Il est vrai que la notion même de SMIC évoque bien sa générosité sans bornes, puisqu’il désigne le Salaire Minimum Interfprofessionnel de Croissance. Une croissance dont on peine à mesurer l’ampleur, à ce tarif là ! Selon l’expression consacrée, il n’y aura donc pas de « coup de pouce » cette année pour les salariés rémunérés au SMIC.

Les calculs sont particulièrement complexes lorsqu’il s’agit de savoir qui est concerné précisément. Outre les 1,8 million de salariés qui touchent exactement le SMIC, un certain nombre de salariés qui gagnent un tout petit peu plus que le SMIC, bénéficient également d’une légère augmentation pour conserver leur minuscule avance. Au total, la variation du SMIC concerne bien plus que les 10% de salariés mentionnés dans la plupart des commentaires. D’autant qu’on oublie toujours d’évoquer les effets secondaires de ces micro-augmentations : les demandeurs d’emploi en sont aussi impactés puisqu’ils toucheront une indemnité chômage proportionnelle à leur salaire.

Une chose est sûre : les salariés s’appauvrissent. Car pendant que le SMIC « bondit » de 0,8%, les prix augmentent, comme chacun sait. Par exemple, l’indice des loyers a augmenté depuis 2009 en pourcentages assez similaires à celui du SMIC, mais cette augmentation est trimestrielle et non annuelle. Autant dire, en prenant un raccourci, que les loyers augmentent au moins 4 fois plus que le SMIC.

Heureusement, les aléas économiques et politques mondiaux nous réservent parfois de bonnes surprises. Ainsi en est-il de la chute vertigineuse des prix des produits pétroliers. Du coup, le prix de l’essence et du fuel sont également en baisse, procurant ainsi un peu d’oxygène budgétaire aux ménages. On aimerait bien cependant que cette baisse de près de 50% (environ de 40% en euros) sur le pétrole brut se répercute tout autant que celle de la non-croissance sur le SMIC. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas. Vous croyez toujours au Père Noël ?