Le métier d’enseignant attire toujours les jeunes
Le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) a réalisé une enquête auprès d’étudiants en troisième année de licence dans plusieurs universités et plusieurs disciplines. Il en ressort que le métier attire toujours les jeunes. Pour un quart des étudiants souhaitant devenir professeur des écoles ou enseignant du secondaire, il s’agit d’une véritable vocation, un rêve de longue date. Sur les bancs de la fac, nombreux sont ceux qui envisagent de passer les concours de l’enseignement.
72% des étudiants espérant enseigner dans le premier degré disent avoir fait leur choix à partir de leur intérêt pour les jeunes enfants. Pour les étudiants se destinant à l’enseignement dans le secondaire, le choix du métier reposerait prioritairement sur le rapport privilégié à la discipline enseignée (75%), mais aussi sur la volonté d’enseigner à un public plus âgé (45%).
Les étudiants qui ne se destinent pas aux métiers de l’enseignement ne rejettent pas pour autant la profession, les deux tiers d’entre eux ont tout simplement d’autres projets. Pour 15% d’entre eux, le non-choix du métier s’explique par les conditions de travail (classes surchargées, débuts difficiles…). 10% évoquent le manque de reconnaissance.
Le recrutement des professeurs
Malgré l’attrait des étudiants pour les métiers de l’enseignement, certaines académies et certaines disciplines manquent cruellement de candidats aux concours. Le rapport du Cnesco pointe du doigt la politique de recrutement dans l’éducation nationale, jugée trop fluctuante dans le temps, avec des périodes de baisses suivies d’augmentations soudaines des recrutements. Selon le rapport, la pénurie de candidats n’est pas liée à la situation démographique mais plutôt à une mauvaise gestion des recrutements qui n’inciterait pas les jeunes à s’engager vers cette profession.
Certaines académies sont davantage touchées par la pénurie de candidats, comme celles de Créteil, Versailles ou Reins qui éprouvent des difficultés à recruter. Les chances de réussite au concours dans l’académie de Créteil sont de 60% contre 20% dans celle de Rennes, la plus convoitée.
Les disciplines les plus touchées sont celles des mathématiques, des sciences et de l’anglais. Selon le rapport, c’est la concurrence des autres métiers accessibles via ces formations qui expliquent le manque de candidats au concours de l’enseignement.