L’absentéisme dans les entreprises françaises progresse
Chaque année, l’absentéisme au travail progresse et il a un coût. Selon une étude publiée par l’Institut Sapen en novembre dernier, le coût de l’absentéisme s’élèverait à près de 108 milliards d’euros par an. Depuis 2014, l’absentéisme aurait augmenté de 16% selon Gras Savoye Willis Towers Watson. En cinq ans seulement, la part de salariés qui a posé au moins un arrêt a progressé de 8%. La durée moyenne des arrêts a également augmenté de 8%.
La société Gras Savoye Willis Towers Watson, spécialisée dans le conseil en ressources humaines, a observé les arrêts de travail en 2018 dans 546 entreprises françaises représentant plus de 256 000 salariés. Il en résulte que les arrêts de travail sont plus longs et touchent une plus grande proportion de salariés. Pour son étude, le cabinet a exclu les congés maternité et paternité, les congés sabbatiques et les absences injustifiées.
Il existe de fortes disparités selon l’âge des salariés, leur sexe et leur localisation géographique. L’absentéisme progresse sur toutes les tranches d’âge mais la plus forte augmentation concerne les salariés de 30 à 39 ans avec +18% d’absentéisme. L’étude révèle également que chez les femmes l’absentéisme est environ 50% plus élevé que chez les hommes. Cela peut s’expliquer en grande partie par les arrêts maladies pendant la grossesse avant le début du congé maternité.
Au niveau national, c’est dans les régions du Nord-Est que le taux d’absentéisme est le plus fort. La Bourgogne-France-Comté enregistre un taux d’absentéisme de 4,9%. L’Île-de-France est la région ou le taux d’absentéisme est le plus faible : 2,9%.
La santé, le transport et le commerce seraient les secteurs les plus touchés. Les taux d’absentéisme dépassent largement la moyenne nationale. La santé a un taux qui est 61% plus élevé que la moyenne avec une croissance record de 31% sur cinq ans.
Le nombre de maladies et d’accidents du travail est globalement stable. La démotivation de certains salariés et la perte de sens pour leur travail seraient parmi les principales causes de la croissance de l’absentéisme.