La filière nautique recrute à tour de bras

Dopée par la reprise du marché du bateau de plaisance, l’industrie nautique, confiante, embauche à nouveau. À lui seul, le groupe Bénéteau a lancé un plan de recrutement de 500 personnes en contrat à durée indéterminée à l’échelle de la France.

Sur les 500 postes ouverts, 350 concernent les Pays de la Loire et 150 Bordeaux. La main-d’oeuvre recherchée est très spécifique, avec des métiers en tension comme le moulage et le montage de l’électromécanique. Avec une quinzaine d’unités de production en Vendée et aux alentours, il faut aussi prévoir l’encadrement, avec des chefs d’équipe et des techniciens de méthode. « En Vendée, les trois bassins d’emploi où sont situées nos usines sont compliqués pour les recrutements, indique Corinne Margot, directrice des ressources humaines du groupe Bénéteau. La région est dynamique et le taux de chômage est en dessous de la moyenne nationale. »

Renouveler les générations

Bien que le groupe puisse compter sur la titularisation de ses intérimaires, le compte n’y sera pas avec ce seul levier. « La difficulté vient de l’effet volume lié à notre développement et de la nécessité de renouveler les générations. De nombreux départs en retraite sont prévus l’an prochain. »

Le groupe prospecte aussi dans les régions limitrophes de ses sites de production. Un espace recrutement sera également ouvert sur le Salon nautique de Paris.

En Vendée, Bénéteau n’est pas seul le seul chantier à recruter. Aux Sables-d’Olonne, Privilège marine, récemment adossé au Groupe Hanse, a également lancé un plan de vingt-cinq recrutements pour développer la production de catamarans et réduire les délais de livraison.

En Charente-Maritime, autre bastion de la filière, les agences d’intérim multiplient les appels à candidats pour les chantiers de La Rochelle et ses environs. Mais le constat est là : « Nous avons de grosses difficultés de recrutement sur ces métiers, regrette Noémie Sage, responsable de l’agence Aboutir emploi. Nous en sommes même à proposer des formations courtes, de trois mois, pour répondre à ces demandes. »

Les chantiers organisent eux-mêmes leur promotion. Amel Yachts a été le premier à se lancer en organisant un job day. Pour honorer les commandes de son petit dernier, l’Amel 50, il recrutait vingt salariés ; sept ont été trouvés lors de cette journée.

« La nouveauté vient des demandes pour des postes support, indique encore Noémie Sage. Les chantiers nous demandent aussi des acheteurs, des techniciens, qui viennent en appui à la production. »