Kylian, motivé pour décrocher un job d’été
« Je suis étudiant en DUT statistique à l’IUT de Vannes, explique le jeune homme qui est arrivé au forum vers 15 h. Je compte y passer deux bonnes heures de manière à contacter un maximum de recruteurs. »
Majeur et avec le permis.
Malgré son âge, Kylian a déjà travaillé les étés précédents, généralement un mois et demi, de fin juin à mi-août. « J’ai travaillé dans l’agriculture et chez mes grands-parents qui ont une compagnie d’autocars. J’ai aussi réalisé un film pour une association caritative. »
Cette année, comme il est majeur et qu’il a le permis de conduire, Kylian aimerait bien trouver un job d’été pour deux mois. « Cela me permettrait de gagner un peu d’argent pour mes dépenses d’étudiant et pour l’entretien de ma voiture», confie l’aîné d’une famille de quatre enfants. Un père cuisinier en collectivités, une mère infirmière, Kylian est conscient qu’il doit contribuer à ses dépenses, « d’autant que je ne travaille pas en entreprise durant l’année universitaire ! »
« Pour moi, ce n’est pas une corvée de travailler l’été. Ca m’occupe, je vois du monde. Et je pense que c’est un « plus » sur un CV. »
Sourire, dynamisme et motivation
Des CV, le jeune homme en a amené une petite quinzaine avec lui. Car les recruteurs présents sur les salons de l’emploi ne donnent jamais une réponse le jour même. Ils prennent vos CV et vous répondent (ou pas) quelques semaines plus tard.
Kylian en a déposé au stand de Coba Parc qui recrute une trentaine de saisonniers, aux Domaines des Ormes qui en embauche 50. Il tente sa chance sur le stand de Darty. La recruteuse avoue n’avoir que 30 postes pour toute la Bretagne.
Tout au long de l’après-midi, Kylian poursuit sa quête d’emploi. Au Castelbrac, hôtel 5 étoiles de Dinard, dix postes sont proposés, plutôt à des jeunes formés dans l’hôtellerie- restauration ! A Décathlon, il dépose son CV, mais l’enseigne d’équipements sportifs préfère les étudiants en sport qui travaillent tout au long de l’année. Chez Leroy-Merlin de Pleurtuit, 60 places sont disponibles dans la logistique, la vente, au service client. Kylian s’entretient avec un recruteur. «Les compétences requises sont : le sourire, le dynamisme et la motivation, précise Alexandra Tronel, chef du secteur commerce dans ce magasin. Chez nous, il faut s’inscrire pour deux mois pour un contrat de 35 heures, rémunéré plus haut que le Smic. » Ce discours et le travail proposé aux jeunes l’été semble convenir à Kylian. Réponse dans quelques semaines.