Popchef. La startup propose des vacances illimitées à ses salariés
« La culture très française du présentéisme, du 9h-18h, elle est complètement démodée. Et la génération qui arrive sur le marché du travail, elle supporte assez peu les contraintes. Elle a besoin d’autonomie, elle a besoin d’être responsabilisée. Donc la façon dont les grandes entreprises fonctionnent aujourd’hui n’est pas du tout adaptée aux besoins de la génération qui arrive sur le marché du travail », avance le cofondateur de Popchef, une start-up spécialisée dans la livraison de repas. La société permet à ses salariés de poser autant de vacances qu’ils le souhaitent dans l’année.
Interrogé par RMC, le jeune entrepreneur explique que les vacances illimitées sont une conséquence de la politique d’entreprise mise en place. « On laisse les salariés très libres. Dès le départ, avec mon associé, on ne s’est jamais posé la question de savoir à quelle heure on venait le matin, à quelle heure on partait le soir ou à quel moment on prenait nos vacances. Et quand on a commencé à recruter nos premiers salariés, on s’est dit que c’était logique d’appliquer la même chose pour tout le monde », poursuit-il.
Selon lui, les salariés ont la possibilité d’organiser leurs journées un peu comme ils veulent. « J’en ai certains, dit-il, qui habitent en dehors de Paris et qui préfèrent arriver tard le matin pour éviter le rush dans les transports et qui du coup partent plus tard. A l’inverse j’en ai d’autres qui choisissent d’arriver tôt pour partir plus tôt. On encourage aussi les gens à faire du sport dans la journée ou à faire des siestes dans les bureaux », fait-il remarquer.
Et qui dit ‘tu viens travailler quand tu veux’ dit aussi ‘tu prends tes vacances quand tu veux’. Concrètement, le salarié fait une demande de congé, l’entrepreneur valide à chaque fois et le salarié a la possibilité d’en prendre autant qu’il le veut. « Evidemment ce sont des congés payés! On est très exigeant sur le recrutement: on part du principe qu’à partir du moment où on a le bon profil, on n’a pas besoin de se mêler de la façon dont il organise ses vacances. On pense que nos salariés – dont la majorité sont actionnaires de la société – sont assez responsables pour savoir quand ils peuvent partir en vacances et quand ils ne peuvent pas », a-t-il précisé.
Il part du quand le salarié prend des vacances et reviens, il est ultra-productif, plein d’énergie, et apporte plein d’idée. « Il y a des gens qui ont besoin de prendre huit semaines de vacances par an. D’autres n’ont besoin que de quatre semaines. C’est absurde qu’une convention collective décide qu’il y en a 6 pour tout le monde », argue-t-il.
Aujourd’hui, ça marche très bien parce qu’ils se font confiance, parce qu’ils sont une petite équipe et que tout le monde se connaît. Est-ce que ça marche quand on 500? « Je ne sais pas. Mais cette culture qu’on a mise en place est très adaptée à la taille de notre boite et à l’âge de ses salariés. Une boite de 300 salariés qui mettrait notre système en place du jour au lendemain, elle aurait des difficultés. Mais Netflix, qui est une grosse société, a mis cela place et ça fonctionne quand même », conclut-il.