Maigrir pour gagner plus ?

Vous souffrez depuis longtemps de surpoids mais vous n’avez jamais vraiment réussi à maigrir ? Rejoignez une entreprise américaine aux Etats­Unis, votre cure amaigrissante sera prise en charge et … rémunérée ! Face à la croissance exponentielle de l’obésité, de nombreuses entreprises américaines ont en effet mis en place des systèmes d’incentives, c’est-­à-­dire de primes aux salariés qui acceptent de suivre des cures mêlant une alimentation plus saine et de l’exercice physique.

Pour ce faire, les employeurs américains disposent d’une palette de services en ligne, qui permettent à chaque salarié, après un premier diagnostic, de suivre des programmes adaptés. Avec à la clé, des rémunérations sous toutes formes. Ainsi MeYouHealth permet de gagner des points et de la monnaie virtuelle, alors que la plateforme en ligne Rallyon mise sur des challenges entre les salariés. Les messages marketing de ces plateformes numériques laissent songeurs : « C’est étonnant comme mon employeur se préoccupe autant de ma santé et de mon bien­être », témoigne un salarié utilisateur de Limeade. Une plateforme qui clame cependant clairement qu’un « salarié en bonne santé est un salarié performant ».

Au pays champion de l’obésité, l’enjeu est en effet de taille. On estime à 12 milliards de dollars le coût de ce fléau pour les sociétés américaines. De grands groupes, comme Ford ou Honeywell, figurent en tête du mouvement. L’affaire devient particuièrement cocasse lorsqu’on apprend que PepsiCo, numéro deux mondial du soda, incite également ses salariés à manger sainement ! Il n’empêche que l’être humain est ainsi fait que le système de bonus semble particulièrement efficace. Une récente étude – américaine bien sûr – l’a récemment démontré.

Question de culture ? En Corée du Sud, une entreprise vient d’être condamnée en justice pour avoir forcé ses salariés à maigrir. En France, les problèmes de santé comme le surpoids figurent dans la liste des 18 critères de discriminations. Mais il y a fort à parier que les enjeux et outils liés à la santé des salariés arriveront bien un jour chez nous. Si ce n’est déjà le cas, sous des formes plus discrètes …