L’agroalimentaire, en bonne santé malgré la crise

 

L’agroalimentaire, peu impactée par le coronavirus

Au mois de mars 2020, un bouleversement majeur et inédit déferlait sur notre pays, comme sur le reste du monde. Les conséquences d’un confinement généralisé sur l’organisation du travail et sur l’économie allaient être sans précédent ! Pendant plusieurs semaines, des pans entiers de l’industrie et des services ont tourné au ralenti ou se sont arrêtés totalement. Les plus grandes victimes en sont la restauration, l’hôtellerie, le tourisme ou encore la culture. Alors que la décrue de l’épidémie et le déconfinement semblent maintenant se confirmer, l’heure est aux comptes et à la relance.

Heureusement, même au plus fort de la crise, certains domaines d’activités ont pu conserver leur rendement et, parfois même, transformer l’adversité en opportunité. On observe, aujourd’hui, une transformation majeure des contours du marché économique dont les nouveaux champions sont la grande distribution, le secteur du numérique, le milieu médical, l’e-commerce ou encore l’agro-alimentaire. A l’exception des entreprises directement dépendantes de la restauration et du tourisme, la plupart des sociétés actives dans la transformation et la production d’aliments ont réussi à maintenir leur équilibre à travers la crise.

 

Un domaine d’activités central dans notre système économique

L’agroalimentaire regroupe toutes les entreprises du secteur secondaire assurant la préparation, la production et la transformation d’aliments, issus des secteurs primaires de l’agriculture ou de la pêche. On y trouve, majoritairement des industries de transformation, dans le domaine de la viande, du lait, des céréales, des fruits et légumes ou des boissons. Quelques branches plus spécialisées, comme la chocolaterie, la fabrication de condiments ou l’alimentation diététique y sont également représentées, ainsi qu’un volet artisanal. L’agroalimentaire constitue le maillon d’une chaîne sur laquelle on trouve, en amont, les agriculteurs – principalement -, et, en aval, les commerces alimentaires.

En France, l’agroalimentaire est un acteur économique d’envergure. D’après les chiffres de l’ANIA – l’Association Nationale des Industries Alimentaires – on parle de 176 milliards d’euros de chiffre d’affaires, de 10 000 entreprises et de plus de 420 000 salariés, ce qui en fait le premier employeur industriel du pays.

 

Pourquoi l’agroalimentaire échappe-t-il à la crise ?

Certains domaines d’activités sont mieux armés, de manière générale, pour résister aux situations de crise économique. D’autres vont créer la surprise en surfant, ponctuellement, sur un phénomène inattendu. La généralisation soudaine du télétravail a, par exemple, optimalisé la santé économique des professionnels du numérique.

L’agroalimentaire bénéficie de, ce que l’on appelle dans le milieu boursier, une caractéristique défensive. Autrement dit, il s’agit d’un secteur d’activités peu sensible aux variations du contexte économique général. La raison principale en est très simple : les êtres humains ont et auront toujours, quoiqu’il arrive, le besoin de se nourrir. La demande, pour les entreprises de production et de transformation des aliments, est donc permanente et relativement stable. Aux prémices de la crise du coronavirus, cette demande a même connu une phase d’expansion marquée. Les craintes liées à l’annonce du confinement, et aux nombreuses inconnues issues de cette situation inédite, ont généré des phénomènes de consommation singuliers, au sein de la population. S’en est suivi un comportement massif d’achats dit « de prudence » ou « de précaution ».

L’agroalimentaire a donc abordé la crise avec un profil plutôt optimiste, d’un point de vue économique. Mais ce n’est pas son unique point fort. Les employeurs du secteur ont souligné, de manière générale, le professionnalisme et l’engagement de leurs travailleurs. Investis dans leur mission, malgré la tension, la pression et les risques sanitaires, ils ont conservé leur conscience professionnelle. Malgré une hausse de l’absentéisme pendant le confinement, la majeure partie des collaborateurs ont tenu à rester au service de leur clientèle. Produire, transformer et acheminer les aliments, remplir le rôle de nourrir la population sont des actions qui, plus que jamais, ont révélé leur caractère indispensable.

Delphine PINHAS, responsable des Ressources Humaines du groupe CF&R, explique : « Nous avons, dès le début, mis en place les mesures barrières pour assurer la sécurité de nos collaborateurs. Ils ont tous eu à cœur de venir travailler, afin de continuer à remplir notre mission première de nourrir les consommateurs, au travers de produits sains et de qualité. La période que nous vivons démontre la résilience et le caractère essentiel des produits naturels et sains que nous fabriquons. » Pendant la crise, le groupe CFR qui produit, notamment, les marques Cœur de Lion, Le Rustique et Richemonts a connu un taux d’activités stable et même une hausse dans ses recrutements.

En matière d’emploi, à l’inverse d’autres domaines contraints à ralentir drastiquement, le secteur agroalimentaire a mobilisé ses équipes tout au long du confinement. Non seulement, la production et la demande ont augmenté suite à la précarité de la situation, mais l’absentéisme a été plus important que d’ordinaire. Le personnel atteint du coronavirus ou porteur de symptômes similaires a été écarté immédiatement. Par mesure de prudence, les travailleurs faisant partie des catégories de «personnes à risque » sont également restés chez eux. De nombreux remplacements à assurer faisant donc grimper le volume des recrutements. 

 

Des perspectives optimistes en matière de recrutement

Figure d’exception dans la débâcle économique de ce printemps 2020, l’agroalimentaire a donc pu préserver sa santé financière, protéger ses collaborateurs et même augmenter l’emploi. Côté recrutement, les perspectives d’avenir sont plutôt encourageantes. De nouveaux engagements à long-terme se profilent dans de nombreuses sociétés. Exemples :

>>> Voir tous les postes à pourvoir dans l’agroalimentaire.

Trois facteurs principaux semblent expliquer cette situation favorable pour les mois à venir. Après une longue période de travail intensif, dans des conditions quelquefois stressantes, le personnel des entreprises de l’agroalimentaire s’apprête à prendre davantage de congés qu’à l’ordinaire. Un grand nombre de collaborateurs seront remplacés, temporairement, par des jobistes. En parallèle, on s’attend à ce que la population active, dans d’autres domaines, prenne moins de congés. Certains préfèrent conserver leurs jours de vacances pour une période plus propice aux départs à l’étranger, tandis que d’autres tiennent à rattraper le retard encouru au travail. Enfin, les séjours dans d’autres pays étant limités par les recommandations sanitaires, davantage de français passeront leurs vacances en France. Plus de Français en France signifie donc une demande alimentaire plus importante dans les circuits classiques.

Les saisonniers qui ne trouvent pas de poste dans les secteurs très impactés du tourisme et de la restauration peuvent s’orienter vers des postes dans l’agriculture ou l’agroalimentaire.

L’agroalimentaire se porte plutôt bien et offre actuellement des opportunités professionnelles à saisir ! Consultez notre dossier spécial sur la Compagnie du Fromage et RicheMonts qui recrute sur ses sites normands.