La Garantie jeunes, coup de pouce aux plus fragiles

C’est pour qui ?

Les jeunes de 18-25 ans les plus éloignés de l’emploi, souvent en situation vulnérable. Ils sont réunis sous l’acronyme Neets pour « Not in education, employment or training » : ni étudiant, ni employé, ni stagiaire. Ils seraient 190 000 en France.

C’est quoi ?

Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement intensif d’un an pour favoriser l’insertion, lancé en 2013 et issu d’une recommandation européenne. Le jeune touche en contrepartie de son assiduité une allocation de 461 € par mois. La mise en oeuvre de la Garantie jeunes (GJ) a été confiée aux Missions locales. Elle sera généralisée le 1er janvier. 

Qui en a déjà bénéficié ?

84 000 jeunes, fin octobre, selon le ministère du Travail. Parmi ceux qui ont participé à la première vague de mise en oeuvre du dispositif, 47 % étaient des femmes, sept sur dix avaient entre 20 et 23 ans, les trois quarts avaient un diplôme inférieur au bac et un sur cinq avait quitté l’école avant 16 ans. 33 % ont déjà eu de grosses difficultés de logement, ne sachant pas où loger ou dormir et 34 % n’avaient pas eu de contact avec leur père au cours des douze derniers mois.

Comment ça marche ?

Cela débute par un accompagnement collectif, quotidien, pendant environ six semaines, avec des ateliers pratiques.

Ensuite ?

Les jeunes sont accompagnés de manière individualisée, pour réaliser des stages, suivre des formations ou travailler. L’État verse à la Mission locale 1 600 € par jeune et par an de crédit d’accompagnement. 500 millions d’euros y seront consacrés en 2017. Le Fonds social européen apporte son aide. Lire aussi : « Avant la Garantie jeunes, j’étais au point mort »

Quels résultats ?

L’analyse des premiers départements ayant expérimenté le dispositif révèle « des effets positifs sur les taux d’emploi ». Quatorze mois après le début de l’accompagnement, 40,4 % des jeunes ont en emploi, contre 34,1 % sans Garanties jeunes (15,9 %). En octobre, la Cour des comptes avait déjà évalué positivement ce dispositif. Quelques limites cependant, notamment concernant le financement. Partiellement versé en différé, il est aussi corrélé à différents critères dont ceux de la réussite du dispositif. Or, nombre de Missions locales sont déjà à la peine financièrement.