Dans les agences d’intérim de Landerneau, les emplois sont là !
« Depuis un an et demi, on connaît une pénurie criante de main-d’œuvre dans l’industrie », annonce Rozenn Sénéchal, attachée commerciale chez Camo Intérim. Et elle n’est pas la seule à le dire…
Depuis plusieurs mois, sur les vitrines des agences d’intérim de Landerneau (Finistère), fleurissent des banderoles Nous recrutons en urgence. Comment expliquer cette situation ?
Les entreprises recrutent
« La reprise économique est là. Les carnets de commandes sont à bloc et ça va continuer », assure Mikael Lijour, responsable de secteur chez Régional Intérim. Pour assurer les contrats, les entreprises embauchent beaucoup mais peinent à trouver des employés.
« Depuis plusieurs mois, notre métier est d’aller chercher des candidats, explique Marion Le Panse, chargée de recrutement à Régional Intérim. On passe des heures sur les blogs, les réseaux sociaux pour trouver des candidats disponibles. »
Même les organismes de formation souffrent. « Le Greta et l’Afpa nous ont demandé de l’aide pour remplir leurs sessions sur des postes dans l’industrie. Il y a peu de personnes intéressées par ces formations manuelles. »
« La formation professionnelle n’est pas suffisante. Pourtant, 90 % des élèves ont un poste en CDI avant la sortie de l’école », souligne Rozenn Sénéchal. Même avec « des campagnes de communication pour redorer le blason de l’industrie, les candidats manquent », reconnaît Marion Le Panse.
Cette pénurie de main-d’œuvre pose problème et les commandes ont parfois du mal à être honorées. « Des entreprises pourraient être rapidement en situation de stopper l’activité par manque de bras », confirme Rozenn Sénéchal.
Pourtant, Landerneau est un gros bassin de recrutement. « Électriciens, soudeurs, chaudronniers, maçons, coffreurs… La liste est longue, insiste Mikael Lijour. Quotidiennement plusieurs chefs d’entreprise nous appellent et se battent pour qu’on leur trouve du personnel. Le marché est asséché. »
Embauché et formé
Face au déficit de candidats, les agences d’intérim s’adaptent. « On travaille sur le savoir être. On utilise les compétences transverses du candidat, qui se formera dans l’entreprise, explique Rozenn Sénéchal. On regarde l’envie, la capacité à s’adapter ». Dans ce contexte, les candidats peuvent parfois négocier leur salaire. « Un bon employé, on ne veut pas le perdre. Certaines entreprises montent un peu les rémunérations. »
Alors tous l’affirment : « N’hésitez pas à franchir les portes des agences d’intérim. On a toujours des solutions si le candidat est motivé ! »
L’agence Régional Intérim organise ainsi sa première porte ouverte le 7 juillet.