Compte personnel de formation (CPF) : la formation pour les chômeurs
Le DIF (Droit individuel à la Formation) est mort, vive le CPF (Compte Personnel de Formation) !
Au-delà d’un simple changement de sigle, la nouvelle loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, veut garantir un meilleur droit à la formation en particulier pour les chômeurs et les salariés en situation précaire.
En effet, « le DIF n’a pas fait ses preuves », considère le Ministère du Travail : seuls 66 000 personnes ont mobilisé leur droit à la formation en 2012. « C’est extrêmement faible par rapport au besoin de formation des chômeurs ».
A compter du 1er janvier 2015, le Compte Personnel de Formation remplacera donc le DIF. Son objectif : permettre des remises à niveau fréquentes tout au long de la carrière qui est aujourd’hui, jalonnée de périodes sans emploi. Son principe : il est attaché à la personne et non plus au contrat de travail et permet « d’acquérir des heures de formation financées, sans limite de temps et quels que soient les changements de statut professionnel ».
Le CPF permettra de cumuler 150 heures de formation – contre 120 heures pour le DIF – mais surtout, indique le ministère, ces 150 heures deviennent un socle et non un maximum comme dans le DIF. En outre, le CPF peut être utilisé pour renforcer ou compléter d’autres dispositifs de formation. En effet, le CPF peut faire l’objet d’abondements de divers acteurs, selon la situation : l’employeur, le salarié, l’organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (OPACIF), l’Etat, mais aussi le conseil régional et Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi, sans oublier l’Agefiph pour les travailleurs handicapés.
Enfin, le CPF donne l’initiative à l’individu, qu’il soit salarié ou demandeur d’emploi. « Il fait de chacun l’acteur de son parcours et doit contribuer à redonner à tous l’envie de se former ».