Chômage. Forte baisse en septembre après les mauvais chiffres d’août
En pourcentage, on parle d’un repli de -1,9 %. Il faut remonter à novembre 2000 pour retrouver une plus forte baisse.
Les chiffres de Pôle emploi, qui passent sous la barre de 3,50 millions pour la première fois depuis janvier 2015, diminuent de 90 000 personnes depuis le début de l’année (-2,5 %) et de 59 500 sur un an (-1,7 %).
« Malgré des variations mensuelles parfois fortes, ce sont donc 10 000 personnes qui sortent chaque mois, en moyenne, de la catégorie A » de Pôle emploi (sans activité), s’est réjouie la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué.
« Il s’agit du troisième trimestre consécutif de baisse, ce qui ne s’était plus observé depuis début 2008 », avant la crise, a-t-elle ajouté.
Le président de la République, François Hollande, a salué cette baisse qui « confirme une tendance installée depuis début 2016 ». Le chef de l’État a toutefois souligné que la « bataille n'[était] pas terminée ».
« Notre devoir collectif, c’est de poursuivre ce combat avec constance et persévérance et de favoriser la croissance sans remettre en cause les principes de notre modèle social », a-t-il déclaré sur son compte Facebook.
Les jeunes, profitent de cette baisse
Sur le mois de septembre, la baisse est légèrement inférieure en comptant l’Outre-mer (-1,8 %), pour un total de 3,75 millions de chômeurs. Les statistiques baissent aussi, mais nettement moins, en incluant les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité (-0,7 %), à 5,48 millions en métropole, 5,78 millions en France entière.
La baisse du chômage a principalement touché les jeunes, avec une baisse de 5,3 % du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en catégorie A. Leur nombre diminue de 7,0 % sur un an.
En revanche, la situation des seniors, âgés de 50 ans ou plus, s’améliore à peine (-0,2 %) et reste dégradée sur un an (+2,4 %).
Le chômage de longue durée en décrue
Quant au chômage de longue durée, il reprend sa décrue (-0,3 % sur le mois, -0,5 % sur un an). Fin septembre, 2,42 millions de demandeurs d’emploi, petite activité comprise, étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an.
Mais les bons résultats de septembre, comme les mauvais d’août, ne sont pas uniquement dus à la conjoncture.
L’impact des « défauts d’actualisation »
Depuis le début de l’année, le nombre de jours ouvrés pendant lesquels les chômeurs doivent actualiser leur situation est devenu variable. Résultat : le nombre de personnes désinscrites pour « défaut d’actualisation » fluctue d’un mois sur l’autre, jouant tantôt à la hausse tantôt à la baisse sur les chiffres mensuels de Pôle emploi.
En septembre, 238 900 personnes ont quitté Pôle emploi pour ce motif, soit 66 500 de plus qu’en août et autant de personnes en moins sur les listes. En revanche, le plan 500 000 ne semble pas avoir eu d’effet sur les chiffres ce mois-ci, car la catégorie D de Pôle emploi, où sont répertoriés les demandeurs d’emploi en formation, est restée quasi stable (-0,2 %).
En Bretagne, une baisse de 3,2 %
Entre fin septembre 2015 et fin septembre 2016, en données brutes, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A diminue dans les treize régions de France métropolitaine (entre – 4,2 % en Pays de la Loire et – 0,3 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur). La baisse est de 2,0 % dans les Drom, selon les données publiées ce mardi par la Dares.