Emploi partagé. Avoir plusieurs patrons, c’est tendance
Le matin en maison de retraite, le midi dans une école, le soir dans un club à l’entraînement. C’est le quotidien de certains profs de sport salariés par des groupements d’employeurs. « Nous sommes présents dans tous les secteurs, agriculture, industrie, commerce, gestion », indique Isabelle Delaune-Minard, présidente du Centre de ressources des groupements d’employeurs du grand Ouest.
Pharmacienne, contrôleur de gestion, directeur…
Leurs 1930 entreprises adhérentes emploient un bon millier de salariés à temps partagé. « Souvent des PME qui n’ont pas suffisamment d’heures à proposer ou pas les moyens de recruter certaines compétences à temps plein. » À plusieurs, ça change tout. « Et attention aux idées reçues, ce ne sont pas de « petits » emplois, précise Alexandra Glais, du GE Tisserent, à Loudéac. Nous avons dans notre fichier une pharmacienne, un contrôleur de gestion, un directeur de maison de retraite, un développeur numérique pour une entreprise de travaux agricoles. »
« Un vrai gisement d’emploi »
La journée du 12 avril vise à faire émerger les besoins des employeurs et les compétences des candidats potentiels pour ce type d’emplois. « C’est un vrai gisement d’emplois, il y a beaucoup d’opportunités qui ne sont par forcément connues, il s’agit de rendre visible l’invisible », résument les organisateurs. Qui mettent en avant les atouts du partage de salarié: garantie de salaire, sécurité de l’emploi (80% des recrutements sont en CDI), formation continue… « Sans oublier la motivation du salarié, nourrie par la richesse et la diversité des expériences, qui profitent aussi aux employeurs. »