D’où vient le bleu de travail ?

C’est à la fin XIXème siècle, après la révolution industrielle, que le bleu de travail se généralise, cela commence au début par le port d’une blouse avec une ceinture qui se transformera en veste à laquelle s’ajoutera un pantalon. Très vite le bleu de travail est devenu la tenue des ouvriers. L’objectif étant d’habiller les travailleurs d’un vêtement peu salissant et pratique par ses nombreuses poches. Il est également efficace pour sa facilité de nettoyage. Le bleu était aussi à l’époque une couleur facile et peu couteuse à produire. Les supérieurs portaient quant à eux des couleurs blanches ou grises pour se distinguer.

D’ailleurs, les syndicats ont beaucoup milité afin d’imposer les bleus de travail mais certains ouvriers refusaient de les porter, et souhaitaient garder leurs propres vêtements. Il semblerait qu’ils aient eu du mal à se soumettre à ce code qui définissait leur catégorie sociale en rappelant le travail à l’usine. D’ailleurs, on utilise encore aujourd’hui les expressions « cols bleus » pour définir les ouvriers et « cols blancs » pour parler des cadres et dirigeants. Durant les manifestations de mai 68, les bleus de travail quittent les usines et sont portés par les étudiants dans les cortèges.

Aujourd’hui, les tendances ont changé même si le bleu de travail est toujours très présent dans beaucoup d’usines. Les tenues ont évolué notamment en termes de couleurs et il n’est pas rare qu’elles soient aux couleurs de l’entreprise avec le logo de celle-ci. Les fabricants de vêtements professionnels fournissent également plus d’efforts dans la confection des habits afin de leur donner une touche plus moderne. Exemple avec l’entreprise Kiplay, basée dans l’Orne (61).