Chômeurs, regroupez-vous !
On n’est jamais mieux servi que par soi-même. L’adage colle parfaitement à la situation des demandeurs d’emploi : attendre en se morfondant chez soi un appel d’un organisme ou d’une entreprise ne mène à rien, surtout par les temps actuels. De nombreux chômeurs l’ont compris depuis longtemps et se sont regroupés, le plus souvent en associations, pour unir leurs énergies à la recherche d’un emploi. « Il est plus facile de démarcher une entreprise pour quelqu’un d’autre que pour soimême ! », expliquentils souvent.
Comme par exemple Solidarité Emploi Bretagne, une association créée par quelques chômeurs et qui compte aujourd’hui plus de 200 adhérents, quatre ans après sa création ! La nature même de ses adhérents et de son réseau est d’ailleurs la démonstration de son efficacité : élus, organsimes publics, entreprises et associations de la région ont rejoint le mouvement.
En Pays de la Loire, l’association Asspro, créée en 2011, se focalise sur les demandeurs d’emploi de plus de 40 ans. Ses deux missions : « informer les personnes en recherche d’un emploi, d’un complément d’activité ou qui souhaitent créer leur propre travail sur les dispositifs alternatif de retour à l’emploi » et « mettre en relation les publics concernés avec les acteurs sociaux économiques ». Mais l’association propose également une analyse de CV pour 29 euros et organise régulièrement des salons de l’emploi pour « placer » ses adhérents.
Mais la création d’une association n’est pas indipensable. L’important est de sortir de l’isolement et de regrouper les énergies et les réseaux, et ainsi de travailler ensemble à la recherche d’emploi, par tous les moyens. Tout récemment, 13 chômeurs de métiers très divers se sont regroupés de façon informelle et ont mené deux actions en parallèle : d’une part la publication de leur profil sur un même site, intitulé « Rouen has got talents », et d’autre part, l’organisation d’un salon de l’emploi, ce 27 janvier à l’Hôtel de Ville de Rouen. Une démarche osée, d’autant plus que les profils publiés sont particulièrement succints : en quelques mots et en anglais ! , chacun affiche sa photo, ses coordonnées, son métier, ses trois principales qualités, les langues parlées et sa mobilité géographique. Pour en savoir plus, il faut les contacter.
Bien sûr, impossible de chiffrer les taux de réussite de ces initiatives en termes de retour à l’emploi. Mais, tant qu’à être au chômage, il est clair qu’il vaut mieux s’entraider que de rester dans son coin. Sans compter que certains ont ainsi découvert de nouvelles compétences, en matière de réseautage, d’organisation, de démarchage…