Nouveaux robots : heureusement, la France est en retard !
Comme souvent, la France est en retard par rapport aux pays industrialisés concurrents. Cette fois-ci, le retard hexagonal concerne l’utilisation de robots intelligents par les entreprises. De nouveaux outils pourtant indispensables dans l’économie du futur : « Connectés et capables de résoudre des problèmes complexes, les robots ‘nouvelle génération’ pourraient traiter 25% des tâches automatisables d’ici 2025, contre seulement 10% aujourd’hui, pour les robots traditionnels », explique le très sérieux cabinet Boston Consulting Group.
Dans son étude sur le sujet, le cabinet estime ainsi que ces robots intelligents devraient réduire de 16% en moyenne la facture salariale des entreprises. Or, la France se situe bien loin de cette moyenne, avec 9% seulement d’économies salariales à l’horizon 2025, ce qui impliquera forcément un retard important en termes de productivité et donc de compétitivité.
Face à cette prévision inquiétante, le BCG n’y va pas par quatre chemins : la France devra impérativement combler cet écart rapidement, sachant que le « passage brutal à une industrie entièrement robotisée aurait des conséquences importantes sur le redéploiement de l’emploi ». Comme c’est joliment dit !
Au Japon, les nouveaux robots – conçus et développés par des Français ! – répondent déjà aux questions des consommateurs dans les allées des super-marchés, remplaçant ainsi de nombreux vendeurs. La vague actuelle de « dronisation » de nombreuses activités va dans le même sens. Agriculture, travaux publics, surveillance … les drones survoleront bientôt nos villes et nos champs, pendant que les demandeurs d’emploi feront la queue devant des agences Pôle Emploi débordées.
Vision simpliste d’un cauchemar annoncé ? Entre compétitivité et emploi, nos cœurs français balancent. Et même si on nous promet que l’industrie des robots intelligents créera de nombreux emplois, nous savons tous déjà que les compétences requises ne seront pas du tout les mêmes.
Alors, bien sûr, il reste la solution de s’orienter vers des métiers non automatisables et donc non remplaçables. Mais attention, les robots de demain seront plus intelligents que nous !