Emplois saisonniers : pensez local !
Anaëlle, 21 ans, intérimaire en usine de salaison
Cet été, je travaille sur un site de production de charcuterie, qu’on appelle une usine de salaison, près de Quimper. Il y a plusieurs tâches : la mise en carton, le travail sur la chaîne, la mise en palette. Heureusement, on change de poste régulièrement dans la journée parce que cela peut vite devenir lassant. Le matin, je me lève à 4h, j’embauche à 5h et je finis à midi, du lundi au vendredi. Je gagne 1 800€ nets à temps plein. A cela, il faut ajouter les primes de froid et d’habillement (entre 100 et 200€ par mois) ainsi que la prime de fin de contrat en intérim. C’est la troisième fois que je travaille dans cette usine, ils me connaissent donc bien, d’autant que je suis quimpéroise. Je me suis présentée malgré tout avec un CV, puis je suis allée en agence d’intérim. Le patron de l’usine a contacté l’agence pour me faire travailler, car ils sont en contact permanents : l’usine embauche cet été une dizaine d’intérimaires. Ce job n’a rien à voir avec mes études puisque l’année prochaine j’entre en Master 1 Communication.
Lena, 23 ans, ouvrière agricole chez un maraîcher
J’étais en formation toute l’année, pour valider un diplôme d’Etat en danse contemporaine. Etant très occupée, je n’ai pas eu le temps de chercher un job d’été. Je suis donc allée à côté de chez moi, entre Nantes et Angers, et j’ai postulé chez un maraîcher qui me connaissait déjà puisque j’y travaille tous les étés depuis mes 18 ans. La première fois que le patron ma recrutée, je m’étais rendue directement sur le site pour le rencontrer. C’est ce que préfèrent les employeurs : discuter, voir la personne. Le travail chez le maraîcher est assez physique, il y a un rythme à prendre parce que ce ne sont pas des gestes qu’on fait au quotidien ; j’ai d’ailleurs attrapé une tendinite ! Je fais essentiellement de l’éclaircissage sur les rangs de pommiers : il s’agit d’enlever les toutes petites pommes ou celles qui vont pourrir. Je fais aussi un peu d’arrachage d’herbes dans le potager et en août débutera la cueillette pendant un mois et demi. Je gagne le Smic (9,61€ bruts/heure, soit 1 457,52€ pour 151,67 heures) pour 8 heures de travail par jour, et 4 heures le vendredi.
Amandine, 21 ans, vendeuse dans un magasin de vêtements
Je suis étudiante en psychologie à Rennes et dans mon domaine c’est difficile de trouver un stage, les jobs d’été n’existent pas. C’est pour ça que je postule chaque été dans ce magasin de vêtements. Je fais de la mise en rayon, de la réception de colis, je conseille les clients et j’ai même été formée à la caisse. C’est ma quatrième année dans le même magasin, à Quimper. Lorsque j’avais 18 ans, j’ai envoyé mon CV et j’ai été prise ; depuis, ils doivent estimer que je fais du bon boulot, que j’ai un bon contact avec les clients, puisque j’ai été reprise. Comme les 9 autres saisonniers du magasin, je gagne le Smic et je travaille 35h par semaine, sans compter la prime de fin de contrat. Je conseille à tous ceux qui cherchent un job d’été de s’y prendre dès le mois de janvier, parce que c’est à cette période que les entreprises prévoient les remplacements de l’été.
Emplois saisonniers : les 5 règles d’or
- Postulez dès janvier.
- Allez rencontrer les employeurs
- Visez les employeurs locaux, près de chez vous ou de votre lieu de vacances
- Mobilisez votre réseau en demandant à la famille, aux amis
- N’oubliez pas de déposer des CV en agences d’intérim