La promotion en entreprise
Comment obtenir une promotion ?
La promotion peut être accordée en fonction des objectifs atteints par le salarié, ou en fonction du nombre d’années passées dans l’entreprise. Une clause du contrat de travail prévoit fréquemment l’accord automatique de ces avancements.
La promotion peut également être accordée suite à une simple demande de votre part auprès de votre employeur. Ce dernier appréciera alors vos résultats et vos compétences pouvant justifier une augmentation de vos responsabilités. Un certain nombre de conseils peuvent être utiles pour mettre toutes les chances de votre côté : en plus de vos capacités techniques et intellectuelles, il peut être très avantageux de faire preuve de fiabilité et d’empathie. Le contact relationnel avec vos supérieurs et collègues peut s’avérer déterminant lorsqu’il s’agit d’arbitrer l’attribution d’une promotion.
La promotion est-elle toujours bénéfique au salarié ?
L’avancement dans l’entreprise et l’augmentation de votre salaire semblent à première vue des avantages incontestables qu’il s’agit de saisir immédiatement. Cependant, accepter une promotion sans y réfléchir au préalable peut s’avérer risqué.
Il est nécessaire d’envisager toute proposition avec attention et de déterminer les avantages et inconvénients qu’elle occasionne. Si la promotion qui vous est proposée constitue un réel avantage accordé par votre employeur, aucun obstacle ne s’oppose à son acceptation. En revanche, si vous identifiez des raisons de refuser cette promotion, vous êtes dans votre droit car votre employeur ne peut modifier votre contrat de travail sans votre accord. En effet, en ce qu’elle modifie les mission affectées et la rémunération, la promotion nécessite la modification de votre contrat de travail ; par conséquent, votre assentiment est obligatoire, et votre employeur ne pourra en aucun cas vous reprocher un refus. Si votre employeur passe outre cette exigence, vous aurez la possibilité de saisir le conseil de prud’hommes pour voir votre situation rétablie. Dans ce cas, il est préférable d’avoir recours à une aide juridique avant d’engager une procédure.
Par exemple, il est possible que votre employeur vous attribue de nouvelles tâches excédant vos compétences. Des erreurs pourront alors être commises, et celles-ci vous seront reprochées. Ainsi, ces nouvelles attributions peuvent s’assimiler à une « promotion-piège » car votre employeur vous sanctionnera. Mais dans la mesure où votre acceptation était nécessaire à l’attribution de ces missions, vous bénéficierez dans ce cas d’une immunité : votre employeur ne pourra en aucun cas vous reprocher d’éventuelles fautes commises dans le cadre de ces nouvelles missions.
Par ailleurs, il peut arriver que votre employeur vous propose une promotion a priori séduisante, mais qui s’apparente en réalité à une « promotion-placard ». Accepter une telle proposition peut avoir pour conséquence de vous freiner dans votre carrière, si le poste proposé offre peu d’opportunités d’évolution. Dans cette situation, vous avez également la possibilité de vous opposer à la promotion proposée.
La promotion s’accompagne souvent d’une période probatoire
La promotion ne devient pas définitive à son annonce. Votre nomination à un nouveau poste s’accompagne fréquemment d’une période pendant laquelle votre employeur va évaluer vos compétences dans vos nouvelles fonctions. A l’issue de cette période, l’employeur aura le choix de vous maintenir ou non dans vos nouvelles responsabilités. Dans le cas où vous n’auriez pas donné satisfaction, vous bénéficiez d’un droit de retour vers votre ancien poste, ce qui signifie que votre employeur est obligé de vous garder dans l’entreprise. Cependant, depuis 2012, cette période probatoire ne peut en aucun cas vous être imposée. La Cour de cassation a en effet décidé qu’une telle condition nécessitait l’accord exprès du salarié.